Coup du lapin et douleur chronique

Suite à un traumatisme, une chute sur la tête, sur les fesses ou encore un accident de voiture, le premier réflexe est d’aller aux urgences. Et c’est effectivement la première chose à faire !

 

Cependant, ce n’est pas parce qu’il n’y a « rien », médicalement parlant, que le corps n’a pas subit de traumatismes.

Souvent oubliés, les traumatismes vont verrouiller l’axe cranio-sacré et ainsi être la cause de nombreux maux. Votre ostéopathe aura un rôle majeur dans le soulagement de vos douleurs.

L’axe cranio-sacré

Anatomie

Axe vertical, il se stiue le long de votre colonne vertébrale.
Il se compose de la dure-mère, membrane protectrice de la moelle épinière renfermant le système nerveux.

La dure-mère s’insère sur la glabelle (entre vos deux yeux), se poursuit en intra-crânien par les membranes de tensions réciproques qui tapissent l’intérieur du crâne, descend le long de la colonne vertébrale pour se finir sur la pointe du coccyx.

Mouvements

La dure-mère, partant du crâne jusqu’au bassin, induit des mouvements subtils dûs au liquide céphalo-rachidien qui la compose, c’est le mouvement respiratoire primaire.

Ces mouvements sont essentiels afin d’assurer le bon fonctionnement de la mobilité globale du corps. Un dysfonctionnement, « blocage » d’une zone, crâne, sacrum ou d’une vertèbre en particulier, va gêner ces mouvements et créer des tensions.

Système nerveux

La dure-mère renfermant la moelle épinière, elle renferme aussi le système nerveux.

Chaque vertèbre possède des « trous » qui laissent le passage aux nerfs afin d’atteindre vos organes. Et chaque étage vertébral est associé à un groupe d’organe. Le « blocage » de l’une de ces vertèbres pourra donc se répercuter sur vos organes et créer des soucis digestifs, pulmonaires, …

Quels sont les symptômes d’un whiplash/coup du lapin ?

 

Les symptômes peuvent être nombreux.
Voici les principaux :

  • Une douleur en barre horizontale à la base du crâne ;
  • Des maux de tête à l’arrière de la tête ou une sensation de tiraillement derrière les yeux ;
  • Une douleur en barre horizontale en bas du dos ;
  • Être trop cambré, notamment en position allongée ;
  • Une fatigue générale ;
  • Un sommeil non réparateur ;
  • Un excès de transpiration dans la nuit ;

 

Dans le cas d’un traumatisme direct sur la colonne vertébrale entraînant le blocage d’une vertèbre, les symptômes seront les mêmes que ceux présentés ci-dessus ainsi que :

  • Une sensation que tous les mouvements ne tournent qu’autour de cette vertèbre ;
  • Une douleur précise sur la colonne vertébrale ;
  • Des troubles digestifs associés.

Comment se verrouille la dure-mère ?

 

Le coup du lapin, coup de fouet ou encore whiplash (terme utilisé par la médecine).
Ce mot a souvent été utilisé à tord dans les années 1920 lorsque les voitures n’avaient pas d’appuis tête et que celle-ci était violement projetée en arrière. Le coup du lapin n’entraîne pas le décès ou la paralysie par section de la moelle épinière comme on pouvait le croire.

Le principe est pourtant le même, la section de la moelle épinière en moins.
Tout le monde a déjà vécu, au moins une fois dans sa vie, un coup du lapin plus ou moins fort. Le whiplash entraînera des conséquences, pas seulement sur le rachis cervical, mais sur toute la colonne vertébrale et ainsi sur le corps dans sa globalité.

 

Ethiologie d’un whiplash / coup du lapin

 

  • Un choc, une chute sur une partie du rachis et donc de la dure-mère ( avec ou sans souffle coupé ). Attention, il ne faut cependant pas croire qu’elle est fragile !
    Nous parlons là d’un choc qui vous a marqué, d’un choc assez violent sur les fesses, sur le dos, sur la tête, … ;
  • Tout traumatisme où la tête a été projetée d’avant en arrière : manquer une marche dans l’obscurité, se faire malmener par un rouleau dans l’océan, mal rebondir sur un trampoline, un accident de voiture, … ;
  • Le stress chronique ;
  • Un choc émotionnel intense. Perte d’un proche, séparation, …

Quelles seront les conséquences sur le long terme ?

 

Le blocage de la dure mère entraîne généralement le blocage des deux premières cervicales (C1 et C2) ainsi que du sacrum.

Les deux premières cervicales, C1 et C2, assurent 70% de la rotation de la tête, lorsqu’elles manquent de mobilité, ce sont les cervicales basses qui compensent. Comme ce n’est pas leur rôle et qu’elles ne sont anatomiquement pas faite pour ça. Leur surmobilisation pourra entraîner de l’arthrose ou des hernies discales sur les étages C3-C4-C5-C6-C7.

Le bassin se compose de 3 os, un central (le sacrum) et deux latéralement. Suivant le même principe que pour les cervicales, comme le corps trouve toujours une adaptation, le manque de mobilité de votre sacrum va se répercuter sur vos lombaires afin de compenser. Ainsi, de l’arthrose ou des hernies discales pourront faire leur apparition sur les étages L5-L4-L3-L2.

L’action de votre ostéopathe

Une séance ciblée sur l’axe cranio-sacré sera à effectuer. Selon vos antécédants, différentes techniques seront utilisées afin de redonner toute la souplesse nécessaire au bon fonctionnement de votre corps.
Un traumatisme, aussi ancien soit-il, aura toujours une répercussion sur votre vie actuelle si celui-ci n’a pas été corrigé. Il est donc important de redonner une bonne mobilté à votre corps au plus vite. Un traumatisme ancien sera plus long à traiter, car plus ancré. Plusieurs séances peuvent être nécessaire afin de vous soulager. Tout dépendra de l’adaptation de votre corps à la première séance et de votre participation à la maison par des étirements et autres conseils décrits ci-dessous.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre ostéopathe afin de soulager vos douleurs et permettre à votre corps de s’adapter au mieux.

Conseils

Lorsque la rétraction de la dure-mère fait suite à un traumatisme physique :

  • Faire des étirements quotidiens (cf. les étirements) ;
  • Pratiquer le pilates ou le yoga ;

 

Lorsque la rétraction de la dure-mère fait suite à un stress chronique et/ou un traumatisme psychologique :

  • Dirigez-vous vers des médecines alternatives tels que l’hypnose, la psychologie, la DMOKA*, … ;
  • Faire les étirements/pilates/yoga afin d’assouplir mécaniquement la dure-mère ;
  • Diffusez des huiles essentielles dans l’air, dilluées dans une huile végétale en massage ou encore dans votre bain. Lavande, camomille, néroli ou encore ylang-ylang, quelques huiles essentielles propicent à la relaxation.

 

* Retrouvez toutes les informations concernant le DMOKA ICI ainsi que sur la page d’accueil.

Réaliser ces étirements après que votre ostéopathe vous les ait montré et expliqué afin de bien vous positionner et ne pas faire d’erreur !

Les étirements

1. Contre le mur :

S’appuyer contre un mur, les pieds à environ 30cm de celui-ci. Faire un mouvement de rétroversion du bassin (rentrer les fesses pour applatir le dos) et poser contre le mur chaque vertèbre petit à petit.
Lorsque vous voudrez poser le haut du dos, vos lombaires vont se décoller du mur (se cambrer). Le but sera de les garder collées ! Il sera préférable de ne pas poser le haut du dos afin de garder la tension sans cambrer le dos et donc étirer la dure-mère.
Lorsque vous êtes dans cette position, rentrez le menton, grandissez vous, détendez vos épaules et faites de grands cycles respiratoires.

2. Au sol :

S’allonger sur le sol, les fesses à environ 30cm du mur selon votre souplesse et les jambes tendues contre le mur. Rentrer le menton sans décoller la tête du sol, détendez vos épaules et faites de grands cycles respiratoires. 

3. Debout :

Enroulez votre colonne vertébrale en partant de la tête jusqu’à toucher vos pieds (ou presque!). Le but est de sentir l’enroulement, conscientiser l’élasticité qui se trouve entre chacune de vos vertèbres et ainsi insister sur celles qui le sont moins. Faire la même chose en remontant.
Le début sera peut-être difficile dans la prise de conscience de votre corps mais à force de répétition l’exercice se fera de plus en plus naturellement.